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Faible densité médicale et pauvreté, un renoncement aux soins important

En 2017, 3,1 % des personnes de 16 ans ou plus vivant en France métropolitaine, soit 1,6 million de personnes, ont renoncé à des soins médicaux, d’après l’enquête Statistiques sur les ressources et conditions de vie (SRCV) de l’Insee. Une fois tenu compte des caractéristiques des personnes interrogées (âge, sexe, diplôme, situation sur le marché du travail…), les personnes pauvres en conditions de vie* ont trois fois plus de risques de renoncer à des soins que les autres. En outre, dans une zone très sous-dotée en médecins généralistes, leur risque est plus de huit fois supérieur à celui du restant de la population.

Être couvert par une complémentaire santé préserve du renoncement aux soins. En particulier les bénéficiaires de la CMU-C renoncent cinq fois moins que les personnes sans complémentaire santé.

Les autres facteurs de risque sont le mauvais état de santé, en particulier le handicap, et l’isolement social. Néanmoins, alors qu’avec l’âge, la santé se dégrade, le renoncement, lui, décroît. De plus, les personnes en affection de longue durée (ALD) renoncent moins aux soins que les autres.

Pour consulter le document : Renoncement aux soins : la faible densité médicale est un facteur aggravant pour les personnes pauvres de la DREES

*La pauvreté en conditions de vie (ou pauvreté matérielle) concerne l’insuffisance des ressources, des privations matérielles quotidiennes et des difficultés de logement. Elle est différente de la pauvreté monétaire qui se définit par un niveau de vie inférieur à 60% du niveau de vie médian au sein du pays, calculée à partir des revenus du ménage et de sa composition.